Aujourd’hui, le Breizh Blog vous propose un petit tour d’horizon des plus célèbres phares en Bretagne. Sur les quelque 148 phares toujours en service en France, plus d’un tiers se dressent sur le littoral breton. En 2017, on dénombre en Bretagne 24 phares opérationnels et 3 anciens phares classés au titre des monuments historiques.
Le phare d’Ar-Men, le plus dangereux au monde
Au large de l’île de Sein, le phare d’Ar-Men (« le rocher », en breton) est probablement le phare le plus emblématique de Bretagne, le plus photographié, mais aussi le plus isolé. Construit dans des conditions extrêmes entre 1867 et 1881, le phare d’Ar-Men est très vite surnommé « L’enfer des gardiens » tant les conditions de vie y étaient éprouvantes.
Le phare d’Eckmühl, le plus visité de Bretagne
C’est à Penmarc’h dans le Finistère que se trouve le phare d’Eckmühl. Du haut de ses 60 mètres et après avoir courageusement gravi les 307 marches qui mènent à son sommet, on peut admirer un panorama saisissant sur l’île de Sein et l’archipel des Glénan. Pas étonnant que le phare soit l’un des monuments les plus visités du Finistère. Tous les ans à lieu le Championnat du monde de l’ascension du phare d’Eckmühl !
Le phare de Ploumanac’h, le plus coquet
Construit en 1945 et 1948, le phare de Ploumanac’h remplace celui qui fut détruit par les Allemands en 1944. Très photogénique avec ses reflets cuivrés et sa forme pyramidale, il se fond littéralement dans le décor de la Côte de granit rose qui lui sert d’écrin. Il n’est donc pas étonnant de le retrouver sur de très nombreuses cartes postales célébrant la beauté sauvage des Côtes-d’Armor. À l’intérieur, on y trouve des mosaïques de l’artiste Odorico.
Le phare de l’île Vierge, le plus haut phare d’Europe
Construit entre 1897 à 1902, le phare de l’île Vierge de Plouguerneau est le plus grand phare d’Europe qui, du haut de ses 82,5 mètres, balaie la côte nord du Finistère sur plus de 50 km ! C’est aussi le plus haut phare du monde en pierre de taille.
Le phare de Nividic, le plus à l’ouest de Bretagne
Situé au large de la pointe de Pern, à l’ouest de l’île d’Ouessant, le phare de Nividic est inauguré en 1936. Il s’agit du premier phare en mer automatisé (sans l’aide d’un gardien en permanence). À l’époque, la presse qualifie le phare de «record du monde du génie français », car il est le premier phare sans gardien.
Le phare de Tévennec, le plus hanté
Construit au XIXe siècle sur un îlot au large de la pointe du Van dans le Finistère, le phare de Tévennec est entouré de légendes les plus macabres. Les locaux le disent maudit et les gardiens de phare qui s’y succèdent assistent à des phénomènes étranges et inquiétants si bien que l’administration des Ponts et Chaussées renonce à faire garder Tévennec et y installe en 1910 un feu permanent…
SOS phare en détresse, un héritage en perdition…
Aujourd’hui, les phares en mer sont en danger et sont menacés de disparition faute d’entretien. Après avoir été privés de leurs gardiens depuis plusieurs décennies du fait de leur automatisation, ils sont livrés aux tempêtes et bien souvent relégués au rayon des vieilleries devenues trop coûteuses.
Pour accélérer la défense et la sauvegarde de ces pièces maîtresses de notre patrimoine maritime, la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises a lancé une pétition nationale que vous pouvez signer ici.
photo : vue aérienne, le phare Ar Men – Copyright : JOB Nicolas – CRTB Bretagne
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