Créée par Napoléon Bonaparte en 1802, la prestigieuse école spéciale militaire de Saint -Cyr est implantée depuis 1945 à Guer dans le Morbihan. L’école Bretonne forme les futurs cadres de l’armée de Terre et une partie des officiers de la Gendarmerie nationale autour d’un enseignement pluridisciplinaire de haut niveau qui intègre les piliers militaire, académique et humain. C’est l’une des 210 écoles françaises habilitées à délivrer un diplôme d’ingénieur.
La devise: Ils s’instruisent pour vaincre !
Parmi les Saint-Cyriens célèbres, on pourra citer le Général de Gaulle et le Maréchal Juin (sorti en 1912, promotion Fès), le Maréchal Leclerc (sorti en 1924, promotion Metz-Strasbourg), mais aussi Charles de Foucauld, officier de l’armée française, explorateur et géographe, puis religieux catholique béatifié en 2005 par le pape Benoît XVI !
C’est Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, qui créé l’École spéciale militaire en 1802. À cette date, l’école est basée au château de Fontainebleau avant d’être transférée en 1808 dans les bâtiments de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr-l’École, petite bourgade des Yvelines située à 5 km de Versailles.
Après la débâcle de 1940, l’école militaire est transférée en zone libre à Aix-en-Provence, avant d’être dissoute en 1942 par l’occupant allemand. Certains élèves parviennent à fuir la France occupée pour rejoindre l’École militaire de Cherchell en Algérie tandis que d’autres Saint-Cyriens traversent la Manche pour se former à l’École militaire des cadets de la France libre en Grande-Bretagne.
1945, la Bretagne accueille les Saint- Cyriens
À la libération en 1945, le site Saint-Cyr-l’École n’est plus qu’un tas de ruines après les bombardements alliés de l’aviation anglo-américaine. Le général de Lattre de Tassigny décide alors d’établir provisoirement l’école spéciale militaire interarmes à Coëtquidan dans le Morbihan. Il s’agit alors d’un ancien champ de tir d’artillerie qui sert aux entrainements de l’armée depuis 1870. L’école accueille dès lors des élèves civils reçus au concours externe, ainsi que des militaires recrutés dans les corps de troupe. En 1947, l’EMIA devient l’école spéciale militaire interarmes, concession à l’ancien nom de Saint-Cyr.
1957, Saint-Cyr est sur le point de quitter la Bretagne…
En 1957, le gouvernement envisage la reconstruction de l’école en Île-de-France. Mais les temps ont changé et la guerre s’est modernisée. Sur le terrain, on ne manœuvre plus à pied ou à cheval, mais au moyen d’engins motorisés. Le général de Gaulle renonce au projet et décide de créer à la place un lycée militaire. En définitive, les landes de Coëtquidan s’avèrent bien plus adaptées aux manœuvres d’entraînement qu’exige la guerre moderne.
En 1961, deux écoles distinctes voient le jour : l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (ESM) et l’École Militaire Interarmes (EMIA). Près de 15 ans plus tard, Saint Cyr Coëtquidan accueille l’école militaire du corps technique et administratif. Aujourd’hui, les Écoles de Coëtquidan affirment une vocation résolument européenne et internationale en assurant chaque année la formation de près de 200 élèves-officiers étrangers. Elles dispensent des formations complètes à travers des enseignements novateurs tels que la robotique ou la cyberdéfense.
Le Triomphe des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
Tous les ans, l’ensemble des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan ouvre ses portes au public et offre un beau spectacle de près de trois heures avec au programme des reconstitutions spectaculaires et des cérémonies militaires hautes en couleurs. Lors de cette cérémonie qui clôt les cycles de scolarité des élèves en dernière année, les nouvelles promotions reçoivent solennellement leur nom de baptême.
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The Mud Day Bretagne, du sang, de la sueur, des larmes et de la boue ! - Le Breizh-Blog
25/04/2016 - 14 h 41 min[…] chaque année au camp militaire de Saint-Cyr Coëtquidan entre Rennes et Vannes dans le Morbihan, là où est formée la grande majorité des futures élites militaires de l’armée de terre. L’événement accueille près de 9000 participants en […]